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Développement durable : « l’or vert » au service des communautés locales

Le Gabon ne se contente plus d’être le gardien de l’un des plus grands trésors écologiques de la planète. Il entend désormais le faire fructifier. Une rencontre stratégique tenue ce vendredi 13 juin 2025 entre le Ministre de l’Environnement, Mays MOUISSI, et la Banque mondiale a posé les jalons d’une ambition majeure. Le pays souhaite transformer son immense capital naturel en une source de revenus durable, destinée en priorité à améliorer le quotidien des populations rurales.


De la conservation à la valorisation financièreDepuis des décennies, le Gabon est un élève modèle de la conservation, avec près de 90% de son territoire recouvert d’une forêt luxuriante qui absorbe massivement le carbone. Le pays souhaite désormais passer à l’étape supérieure, celle de la monétisation.

L’enjeu, diversifier une économie encore dépendante du pétrole en capitalisant sur son « or vert ».C’est tout le sens de la feuille de route présentée par Aissatou DIALLO, Représentante de la Banque mondiale.

L’institution de Bretton Woods propose un accompagnement technique et stratégique pour aider le Gabon à se positionner sur les marchés internationaux du carbone et de la finance climatique.

L’idée est de faire en sorte que les efforts écologiques du Gabon – la protection de ses forêts, la préservation de sa biodiversité – soient reconnus, quantifiés et rémunérés à leur juste valeur.

Concrètement, il s’agira de donner une valeur comptable à la nature pour l’intégrer dans les budgets nationaux, préparer le pays à émettre des crédits carbone certifiés et attractifs.

La promesse d’une justice climatique locale

Cette manne financière ne doit pas seulement remplir les caisses de l’État. L’objectif ultime, a insisté Mayz MOUISSI, est d’assurer un retour direct vers les « populations rurales ».

Ce point est crucial alors que les communautés autochtones ont vu leurs activités quotidiennes (agriculture, chasse, pêche) être impactées par la création de parcs nationaux et les politiques de conservation.

Elles sont les premières gardiennes de cet écosystème, mais aussi les premières à en subir les contraintes. La stratégie discutée avec la Banque mondiale vise donc à réconcilier l’impératif écologique global avec le développement local.

Les futurs revenus issus des crédits carbone pourraient ainsi financer des projets concrets tels des écoles, des centres de santé, un accès à l’eau potable, ou encore développement d’activités économiques alternatives et durables pour les communautés villageoises.

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